
Communauté
Qui sommes nous ?
La simplicité
Ce dépouillement s’exprime dans l’architecture, mais aussi dans une certaine austérité de vie et dans une liturgie sobre et belle dont les livres de chœur sont les témoins. Cette simplicité n’est toutefois pas une stricte pauvreté matérielle : si les frères ne possèdent rien en propre, la communauté dispose de moyens de production qui lui permettent de vivre en gardant sa liberté vis-à-vis de la société qui l’entoure. L’art cistercien est sobre, mais cette économie de moyen est aussi une recherche de beauté qui exprime le mystère de Dieu.
La communion fraternelle
La communion fraternelle se manifeste dans un silence qui est choix d’une qualité de relation, avec Dieu et avec les frères. Elle s’exprime par une aide réciproque entre les frères pour aller d’un même pas dans la maison de Dieu.
Cette entraide est aussi instituée entre les monastères par la pratique de la Charte de Charité : les monastères ne sont pas dépendants les uns des autres dans une relation hiérarchique, mais ils choisissent de s’apporter un soutien fraternel au moyen des institutions du chapitre général, de la filiation, et de la visite régulière.
Le retrait du monde
Au Moyen Âge, les monastères étaient des lieux de rencontre entre seigneurs. Les premiers cisterciens se démarquent de cette pratique : les « grands » ne viennent pas à Cîteaux pour tenir leur cour. Ce retrait n’est toutefois pas une rupture : Cîteaux comme la plupart des abbayes cisterciennes, est construite à proximité de grands axes de communication, mais légèrement à l’écart de ces axes. Selon une étymologie (probablement fausse mais dont l’usage est significatif) Cîteaux signifierait « avant la troisième borne » (cis-tertium), c’est-à-dire le lieu qui se situe à trois mille pas du village le plus proche, ce qui est une distance significative d’un retrait qui n’est pas rupture.
Comment vivons-nous ?
Que faisons-nous ?
La liturgie
L’eucharistie est la source et le sommet de toute vie chrétienne. Pour nous, ce mystère se déploie tout au long du jour dans la liturgie des heures qui est écoute et célébration commune de la Parole. Toutes les nuits, alors que le monde est encore plongé dans le sommeil, la communauté se lève et se rassemble pour célébrer l’office des vigiles. C’est là notre premier mouvement, au réveil. Signe de résurrection dans la nuit de la mort.
« Seigneur, ouvre mes lèvres, et ma bouche annoncera Ta louange ! »
Prière d’ouverture de l’office des Vigiles
Tous les soirs, alors que le monde bruisse encore de diversités et d’activités, la communauté se réunit pour célébrer l’office des complies et déposer tout ce qui a été accompli. Signe d’espérance par-delà le sommeil.
« Maintenant, ô Maître souverain,
tu peux laisser ton serviteur s’en aller en paix, selon ta Parole,
Car mes yeux ont vu le Salut.. »Cantique de Syméon, évangile selon saint Luc
Des vigiles aux complies, sept fois par jour, la communauté est réunie pour célébrer les louanges de Dieu, Lui présenter les souffrances des hommes, et, par le travail de l’obéissance, se laisser façonner à Son image.
« Il regardera tous les ustensiles
Règle de Saint Benoît
et tous les biens du monastère comme des ustensiles sacrés de l’autel. »
Et surtout, l’entraide, la communion et l’humilité sont les meilleurs moyens de vivre l’efficacité dans la paix. Pas de position de pouvoir à préserver là où l’autorité est un service. Pas de faute, là où l’erreur est reconnue dans l’humilité. Pas de compétition là où tout est mis en commun : l’argent, mais aussi les compétences, la bonne volonté et même les coups de fatigue. Ces outils sont nos plus sûrs placements. Leur fruit est d’abord spirituel : paix et joie. Tôt ou tard, les fruits sont aussi matériels : une saine économie.
« Cherchez d’abord le Royaume des Cieux et sa justice,
Évangile selon Saint Matthieu
et tout le reste vous sera donné par surcroît. »
Cette priorité accordée à la prière nous rend libres par rapport au travail : sept fois par jour, le travail cède la place à la prière, parce qu’elle est notre premier travail.
Vocation monastique ?
La famille cistercienne
Ordre de Cîteaux (OCist)
L’Ordre cistercien est héritier du premier Cîteaux par des abbayes prestigieuses, en particulier en Allemagne et en Autriche. Ces pays ont été relativement épargnés par la tourmente révolutionnaire. Ainsi, dans certaines abbayes la vie monastique n’a jamais été interrompue depuis la fondation. Toutefois, au XVIIIe siècle, l’empereur Joseph II d’Autriche a forcé ces monastères à exercer une activité pastorale, sous peine d’être fermés. C’est pourquoi l’Ordre cistercien regroupe des monastères divers, qui ont la charge d’écoles, de paroisses ou d’hôpitaux. En conséquence, la formation intellectuelle est largement favorisée. D’autres monastères de cet ordre mènent une vie intégralement contemplative. Pour prendre en compte cette diversité, l’Ordre cistercien est organisé en différentes congrégations.
Ordre Cistercien de la Stricte Observance (OCSO)
L’abbaye de Cîteaux est une maison de l’Ordre Cistercien de la Stricte Observance (OCSO). Après la tourmente révolutionnaire, des moines et moniales rescapés ont repris la vie monastique de manière dispersée. En 1892, les congrégations cisterciennes dans la tradition de la réforme de la Trappe se sont réunies pour donner naissance à l’Ordre des Cisterciens de la Stricte Observance. Cet Ordre monastique est intégralement ordonné à la contemplation. Ce sont ces moines qui ont racheté le site de Cîteaux, y implantant une communauté en 1898. Nous sommes les « descendants » de ceux-ci.
Depuis septembre 2011, un seul chapitre général, rassemblant tous les abbés et abbesses de l’ordre, exerce le service de l’autorité. Pour l’assister dans sa charge et assurer un suivi entre les sessions, le chapitre général élit un abbé général.
Les Bernardines
La place des moniales dans la famille cistercienne a été marquée historiquement par une grande diversité de statuts. Plusieurs congrégations de sœurs sont héritières de la spiritualité de Cîteaux et de saint Bernard. Ces congrégations sont très liées avec les pays qui les ont vues naître.
Les Bernardines d’Esquermes ont plusieurs monastères dans le nord de la France et exercent une activité enseignante. Les Bernardines d’Oudenaarde sont présentes particulièrement en Belgique et en Afrique équatoriale. Elles sont actives dans l’enseignement.
En Espagne, la congrégation de Las Huelgas entretient des liens avec l’Ordre des Cisterciens de la Stricte Observance.
En Italie, ce sont les cisterciennes de la charité.
Les laïcs cisterciens
Association internationale des Communautés de Laïcs
Dans les années 1990, des laïcs se sont sentis appelés à vivre selon le charisme cistercien tout en restant dans le monde : célibataires ou mariés, ils ont trouvé chez les pères cisterciens des maîtres de vie spirituelle et partagent notre idéal de prière et de simplicité évangélique. La vie cistercienne étant éminemment une vie commune, cette aspiration à vivre selon le charisme cistercien se traduit par l’entrée dans un groupe. La dimension monastique du charisme cistercien est vécue par ces groupes de laïcs au moyen d’un rattachement à un monastère de référence.
Les différents groupes de laïcs sont rassemblés dans une organisation internationale en lien avec l’ordre des cisterciens de la stricte observance. Aujourd’hui, moines et laïcs cherchent ensemble les modalités de leur coopération.
Deux groupes cheminent avec l’abbaye de Cîteaux :
Près de Cîteaux
Ses membres trouvent dans la spiritualité cistercienne un soutien spirituel et fraternel en s’appuyant sur les repères que donnent la Règle de saint Benoît dans la Tradition cistercienne.
Une charte a été signée entre Près de Cîteaux et la Communauté monastique représentée par son Abbé. Des statuts ordonnent la vie du groupe. Près de Cîteaux est reconnu aussi par l’Association internationale des Communautés de Laïcs rattachés à des Monastères cisterciens.
Les membres se réunissent à l’Abbaye au rythme de quatre à cinq week-ends par an, et un temps fort vécu parfois dans un autre Monastère. De plus, pour ceux qui le peuvent, des rencontres sont proposées en sous-groupes entre les week-ends. Des étapes d’engagement sont célébrées selon le désir et le rythme propre à chacun.
Contact
Bernadette ANTOINE
99 rue Vayringe, 54000 NANCY

03 83 30 32 59
La Grange de Clairvaux
Sa particularité est d’avoir un lieu de référence, une ancienne grange cistercienne à proximité de l’abbaye de Clairvaux, dans l’Aube.
















































































